ZIGUINCHOR: LA RECONSTRUCTION DE LA RN5 UNE URGENCE PRESSANTE !

La route « nationale 5 » communément appelé RN5 sur l’axe Bignona-Siléty frontière avec la république sœur de Gambie, est dans un état de dégradation très avancé et impraticable par endroit. Cette route qui part de la commune de Bignona sur la RN4 pour rallier beaucoup de villages à l’intérieur du département, est devenue par la force du trafic vers la république sœur de Gambie et vers Kafountine (zone halieutique et touristique), une route très fréquentée. Aujourd’hui donc sa reconstruction s’impose avec urgence.
PAR CHEIKH SADIBOU SANÉ
Le constat est alarmant, les populations des villages le long de la RN6 ne disposent pas d’une route praticable. Un frein pour impulser l’économie locale et nationale. Des localités importantes des régions de Ziguinchor, Sédhiou, Kolda et même de la république de la Guinée Bissao, se ravitaillent pour la plupart en produits halieutiques et autres produits de commerce et de consommation à partir de Kafountine et de la Gambie. Le mouvement des touristes vers les zones balnéaires de Kafountine et d’Abéné prend aussi un sacré coup avec l’état de la route. Les mêmes populations se demandent à quand la reconstruction de cette route pour permettre à cette partie sud du pays, à fortes potentialités agricoles, touristiques et minières (avec l’exploitation future du zircon de Niafrang) à atteindre un vrai développement endogène. Avec la période de commercialisation des mangues qui s’annonce, les camions préposés au transport de ces fruits accèderont difficilement les localités de cette partie du département de Bignona, comme Baila, Badiana, Djinaky, Kataba, Diouloulou, et j’en passe. Ces mangues malheureusement, deviendront dans beaucoup de ces villages, des ordures gênantes. Beaucoup de chauffeurs qui s’aventurent présentement à conduire sur cet axe pour transporter les fruits, tombent souvent en panne et n’arrivent souvent pas à destination. C’est tellement réel que le développement est en difficulté dans ces localités de la région de Ziguinchor et que par ricochets, nous constatons l’affaissement de beaucoup d’efforts locaux de mains valides. Il urge donc pour l’état, garant de la stabilité sociale et économique, par le biais des autorités au pouvoir de prendre toutes les dispositions pour que cette « nationale 5 », soit reconstruite au plus vite. Il y va de l’intérêt vital du Sénégal. La reconstruction de cette route permettra aussi le désenclavement de beaucoup de zones de la localité par la construction de pistes de production. Pour qu’une économie se développe, pour que la richesse soit créée et pour que la prospérité soit partagée, il faut que les personnes et les biens puissent circuler. Tout commence par une route. La mobilité est une condition préalable au développement. Les populations sont tributaires des routes pour l’accès à l’emploi, à l’éducation et aux soins de santé. Donc la RN5 construite, ouvrira la voie aux transformations sur tous les plans et pour le bénéfice exclusif des populations.
La RN5 constitue un bien collectif, qu’il faut traiter comme tel. Ses effets sont transnationaux. L’état doit s’attacher à sa reconstruction au profil du développement, de la lutte contre la pauvreté, à la promotion de la paix en Casamance et pour le bénéfice de tous.